Diadochite

minéral

La diadochite est un minéral phosphosulfate ferrique amorphe[2]. C'est un minéral secondaire formé par l'altération et l'hydratation d'autres minéraux. Sa formule est Fe2(PO4)(SO4)OH·5H2O ou Fe+++2(PO4)(SO4)(OH)•6(H2O)[3]. Les formes bien cristallisées sont appelées destinézite[4], qui a été officiellement reconnue par l'IMA, la diadochite étant la variété mal formée à amorphe[5]. Son nom vient du grec ancien διάδοχος ("diadochos"), signifiant « successeur », probablement en allusion à son origine secondaire[6].

Diadochite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Diadochite
Général
Symbole IMADdc
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimiqueFe3+2(PO4)(SO4)(OH)·6H2O
Identification
Couleurjaune à jaune verdâtre ou brun, brun rougeâtre, vert clair, jaune clair ; jaune pâle à brun jaunâtre en lumière transmise
Système cristallinamorphe (aux rayons X)
Clivageaucun observé
Cassureconchoïdale, sous-conchoïdale
Échelle de Mohs3 - 4 (calculée)
Traitjaune à jaune-brun
Éclatrésineux, cireux, gras, terne, terreux. Lustre terne dans les matières terreuses, cireux, corné dans les masses gélifiées.
Propriétés optiques
Indice de réfractionnα = 1,615, nβ = 1,618 - 1,638, nγ = 1,665 - 1,670, n = 1,60 - 1,61

2V = 55° (mesuré)

Biréfringenceδ = 0,050 - 0,055 - biaxiale (+) 2V petit
Pléochroïsmenon pléochroïque. Isotrope lorsque vitreux.
Dispersion optiquer > v forte
Transparenceoui, translucide, et opaque
Propriétés chimiques
Densité2,0–2,4 g/cm 3 (mesurée), 2,32 g/cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La diadochite a une couleur jaune verdâtre à brune et peut être trouvée sous forme d'incrustations — forme des agrégats semblables à une croûte sur la matrice —, ou nodulaire — formes tubéreuse ayant des protubérances irrégulières sur la surface — ou encore stalactitique — en forme de colonnes pendantes comme des stalactites ou des stalagmites, comme calcite. Son apparence a été comparée au chou-fleur.

Elle est présente comme minéral secondaire dans les chapeaux minéraux, les gisements de charbon résultant de solutions riches en sulfate réagissant avec des phosphates antérieurs, dans des dépôts souterrains ou comme produit post-minier, les pegmatites riches en phosphate et les gisements de guano des cavernes[6]. Elle y est trouvée en association avec la delvauxite, la vashegyite, la pitticite, la mélantérite, la vivianite, la wavellite, la leucophosphite, la phosphosidérite, la ferrostrunzite, la béraunite, la mitridatite, la rockbridgéite, la jahnsite, la roschérite, la “limonite” et la pyrite.

Identifiée à l'origine en Belgique en 1831, sa localité type est toutefois en Allemagne[7], à Probstzella, en Thuringe. Elle a été trouvée dans de nombreux autres endroits à travers le monde[5].

Notes et références

modifier
  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Le site Webmineral.com lui attribue une structure cristalline triclinique - pinacoïdale, et un groupe d'espace P1. Ce qui est en contradiction avec l'état amorphe. Le manuel "Handbook of mineralogy" précise que le minéral peut être amorphe. Cela semble dater d'avant la décision de l'IMA de différencier le minéral cristallin (destinezite) de l'amorphe (diadochite).
  3. (en) « Diadochite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  4. (en) « Destinezite », sur Mindat.org (consulté le )
  5. a et b (en) « Diadochite », sur Mindat.org (consulté le )
  6. a et b (en) « Diadochite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  7. (en) « Arnsbach, Probstzella, Saalfeld-Rudolstadt District, Thuringia, Germany », sur Mindat.org (consulté le )