François Wahl

philosophe français

François Wahl, né le à Paris et mort le à Avilly-Saint-Léonard (Oise[2],[3]), est un philosophe et éditeur français.

François Wahl
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Henri Clément Wahl
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Archives conservées par
Princeton University Library Special Collections (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Éléments biographiques

modifier

À dix-huit ans, François Wahl perd son père, administrateur des Galeries Lafayette, mort en déportation à Auschwitz après avoir été dénoncé comme Juif en 1943[4]. Son père, Paul Wahl, est né le à Chalons-sur-Marne. Sa dernière adresse était au 36 rue Claude Joseph Bonnet à Lyon, ville où il est arrêté. Il est déporté par le Convoi No. 60, en date du , du Camp de Drancy vers Auschwitz. Il avait 69 ans[5]. En , François Wahl rejoint le maquis puis retourne à Paris à la Libération, et rencontre Élie Wiesel, dont il est le professeur de philosophie. Il milite jusqu'en 1948 pour la création de l’État d'Israël au sein du Groupe Stern[3].

Au terme de ses études à Paris, il obtient l'agrégation de philosophie.

En 1957, il entre aux Éditions du Seuil, où il fonde avec Paul Ricœur la collection « L'Ordre philosophique » en 1966. Il y contribue à la promotion du structuralisme en publiant notamment Barthes et Lacan.

En 1991, il décide de cesser toute activité éditoriale pour se consacrer à l'écriture. Cinq ans plus tard, il publie Introduction au discours du tableau[6]. En , il publie son second ouvrage, Le Perçu[7], ouvrage dans lequel il renoue avec la grande tradition phénoménologique (Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty) et prolonge le dialogue avec son ami Alain Badiou. Malgré le rôle historique de Wahl dans le rayonnement intellectuel de la maison, les Éditions du Seuil ont refusé Le Perçu, arguant de sa trop grande taille (800 p.), tandis qu'elles maintenaient la publication des lettres de Martin Heidegger à sa femme Elfride (Ma chère petite âme, « L'ordre philosophique », , 524 p.). Ce refus a provoqué la démission d'Alain Badiou et de Barbara Cassin, qui dirigeaient la collection « L'ordre philosophique » depuis le départ à la retraite de Wahl.

Cette collaboration s'est ensuite poursuivie chez Fayard avec la nouvelle collection « Ouvertures », dont Le Perçu est le premier titre[8].

Il était le compagnon de Severo Sarduy[4].

Bibliographie

modifier

Notes et références

modifier
  1. « http://hdl.library.upenn.edu/1017/d/pacscl/PRIN_MUDD_C1470 »
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. a et b « Elisabeth Roudinesco, « Mort de l'éditeur et philosophe François Wahl » », Le Monde,
  4. a et b Voir, Aeschimann, Eric. La fin de l'exception juive. Libération, 28 février 2007.
  5. Voir, Klarsfeld, 2012.
  6. Paris, Seuil, coll. "L'ordre philosophique", 1996.
  7. Paris, Fayard, coll. "Ouvertures", 2007.
  8. « Seuil franchi », article de Libération du 17 mai 2007 (article en ligne)

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier