Médailleur

artiste qui crée des médailles et des médaillons
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Un médailleur est un créateur de médailles ou de pièce de monnaie, et plus généralement un graveur ou sculpteur qui conçoit et réalise des pièces uniques ou des outils (moules, matrices, poinçons, édition de gaufrage pour l'impression du cuir ou du papier, etc.).

Médailleur
Présentation
Forme féminine
Médailleuse
Secteur
Réalisation d'ouvrages en bijouterie, joaillerie et orfèvrerie
Codes
ROME (France)
B1603

Métier

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Le graveur taille le métal (en général l’acier ou le laiton) avec différents outils : burins, onglettes, échoppes, ciselets, mats, traçoirs, rifloirs… ainsi apparaît le motif en creux (matrice, moule) ou en relief (poinçon).

La gravure se distingue de la ciselure par l’enlèvement de matière, toutefois, le médailleur sera amené à utiliser des techniques de ciselure pour le travail des matières, à l’aide de ciselets, mats…

Les outils de coupe : burins et onglettes incisent l’acier. Ils sont tenus par une main et frappés au marteau. Les échoppes, outils coupant aussi, sont elles conduites à la main. Elles sont en acier « trempé » mais emmanchées d’un petit pommeau en bois qui vient se caler dans le creux de la main.

La gravure se fait à la main ou à la machine, à l’endroit ou à l’envers, en creux ou en relief.

La gravure à la main ou « taille directe »

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C'est une technique traditionnelle. Elle permet à l’artisan d’exécuter directement son œuvre à la dimension et dans la matière définitive, sans l’aide de la machine. Le graveur reporte son dessin sur un bloc d’acier en l’inversant puis il suit et respecte son motif, il entame la matière avec ses outils pour faire naître son modèle. Il réalise sa gravure sur un poinçon ou une matrice avec comme perspective l’édition en série de son travail. Cette technique demande une grande maîtrise car une erreur est difficilement rattrapable. Ce travail nécessite des qualités et aptitudes au dessin, à la sculpture en bas-relief et la maîtrise des gestes techniques.

La technique de réduction d’une sculpture en bas-relief

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Le modèle est d’abord réalisé en modelage sur plâtre à l’échelle 3, puis réduit à l’aide d’un pantographe ou d’un tour à réduire (machine mise au point pour les monnaies et médailles dès le XVIe siècle)[1]. Toutes les traces de la machine seront ensuite supprimées à la main à l’aide d’échoppes, burins et ciselets.

Les techniques modernes de gravure

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Le palpage d'un bas-relief, l'usinage laser, les commandes numériques par fraisage, les logiciels de gravure pour dessiner et concevoir les motifs (à plat, ou en modelé de base).

Une finition à la main indispensable

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Quel que soit le procédé utilisé, un travail de qualité implique une reprise main. Des échoppes, des burins, des onglettes et des ciselets sont les outils utilisés par le graveur pour personnaliser et affiner le sujet et permettre à la lumière de mieux souligner le modelé, et les détails de la future médaille. La main donne ici la vie de la future médaille.

Édition de la médaille

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La matrice gravée, le médailleur s’attache ensuite à son édition. La matrice est traitée thermiquement pour supporter les contraintes de la frappe. Elle est ensuite placée dans la partie basse de la presse dite « balancier à friction ». Une rondelle ou flan en or, argent ou bronze est positionné sur la matrice. La frappe ou estampage peut commencer : la partie supérieure du marteau tombe avec une puissance de 400 tonnes (ou plus) et repousse le métal du flan sur la gravure de la matrice. Cette force pousse le métal du flan qui épouse les formes gravées dans la matrice. À l’issue de cette première frappe, le flan subit une opération dite de recuit (passage au four) pour le rendre à nouveau malléable. Aussi plusieurs frappes (4 à 5, voire plus) seront nécessaires pour obtenir la gravure complète.
La frappe terminée, la médaille est détourée, polie et patinée par oxydation puis brossée, polie sur des tampons de feutre, vernie, avant d’être expédiée.

Historique du terme

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Le Centre national de ressources textuelles et lexicales indique que le terme de « médailliste » était utilisé autrefois comme synonyme de « médailleur ». Il n'est plus utilisé comme tel aujourd'hui. Cependant, le terme « médailliste » désigne toujours le collectionneur ou connaisseur de médailles[2].

Notes et références

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  1. Les graveurs d'acier et la médaille de l'Antiquité à nos jours. Hôtel de la Monnaie - Paris - Exposition juin/Octobre 1971. Impression Imprimerie Nationale, juin 1971. De Jean Teissier, chef de fabrication à la Monnaie, La mécanisation des techniques de fabrication de la médaille, Paris, Imprimerie Nationale, , 727 p., p. 430 à 435
  2. « Médailliste », définition sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.

Annexes

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Bibliographie

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  • Jean Babelon, « La Médaille et les médailleurs sous le Premier Empire », Revue des études napoléoniennes, vol. 29,‎ , p. 199-202 (lire en ligne).
  • Monique Raimond, article « médailleur », in Le geste et la parole des métiers d'art, Collection Beaux Livres, 2004 (ISBN 978-2-7491-0279-5).
  • Raymond Joly, « La technique du graveur d'aujourd'hui », in Les graveurs d'acier et la médaille de l'Antiquité à nos jours. Hôtel de la Monnaie. Paris. Exposition juin-, Paris, Imprimerie nationale, , pp. 437 à 451.

Liens externes

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