John Stockton

joueur de basket-ball américain

John Houston Stockton, né le à Spokane dans l'État de Washington, est un joueur américain de basket-ball évoluant au poste de meneur.

John Stockton
Image illustrative de l’article John Stockton
John Stockton en 2022.
Fiche d’identité
Nom completJohn Houston Stockton
NationalitéDrapeau des États-Unis États-Unis
Naissance (62 ans)
Spokane, Washington
Taille1,85 m (6 1)
Situation en club
Numéro12
PosteMeneur
Carrière universitaire ou amateur
1980-1984Bulldogs de Gonzaga
Draft de la NBA
Année1984
Position16e
FranchiseJazz de l'Utah
Carrière professionnelle *
SaisonClubMoy. pts
1984-1985
1985-1986
1986-1987
1987-1988
1988-1989
1989-1990
1990-1991
1991-1992
1992-1993
1993-1994
1994-1995
1995-1996
1996-1997
1997-1998
1998-1999
1999-2000
2000-2001
2001-2002
2002-2003
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
Jazz de l'Utah
05,6
07,7
07,9
14,7
17,1
17,2
17,2
15,8
15,1
15,1
14,7
14,7
14,4
12,0
11,1
12,1
11,5
13,4
10,8
Sélection en équipe nationale **
1992-1996 États-Unis
National Collegiate Basketball Hall of Fame 2017
Basketball Hall of Fame 2009
* Points marqués dans chaque club dans le cadre de la saison régulière du championnat national.
** Points marqués pour l’équipe nationale en match officiel.

Il effectue l'intégralité de sa carrière professionnelle avec le Jazz de l'Utah en NBA et forme pendant dix-huit ans un duo prolifique avec l'ailier fort Karl Malone.

Excellent passeur, John Stockton obtient le titre de meilleur passeur de la saison NBA neuf fois consécutives, de 1987 à 1996. Il est également le meilleur intercepteur de l'histoire de la NBA avec 3 265 réalisations.

Biographie

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Carrière universitaire

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Après avoir étudié de près les offres des Vandals de l'Idaho et des Grizzlies du Montana, John Stockton décide de rester près de chez lui et de jouer pour les Bulldogs de Gonzaga, équipe universitaire de l'université de Gonzaga, sur les traces de son grand-père Hust Stockton (en), l'un des meilleurs joueurs de football américain de l'université dans les années 1920[1]. Stockton progresse chaque année à Gonzaga jusqu'à être le meilleur marqueur, passeur et intercepteur de la conférence West Coast Athletic lors de sa dernière année universitaire[2]. Il quitte Gonzaga avec les records de l'université en termes de passes décisives et d'interceptions[3].

Joueur frêle au visage juvénile, John Stockton impressionne lors des sélections de l'équipe nationale américaine de basket-ball pour les Jeux olympiques d'été de 1984[2]. Il y domine les meneurs des camps, faisant sa place dans les vingt derniers joueurs en lice pour intégrer l'équipe de Bobby Knight et est l'un des derniers joueurs exclus de la sélection, avec Charles Barkley ou encore Terry Porter[2]. Ses performances lui ont néanmoins permis de s'illustrer devant les recruteurs de la NBA[2].

Carrière professionnelle

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Sélection et apprentissage (1984-1987)

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Stockton est choisi en 16e position lors du premier tour de la draft 1984 par le Jazz de l'Utah. Cette sélection est une surprise, le meneur n'est pas connu par un grand nombre de supporteurs de la franchise[2]. Le joueur pense que les fans le huent mais le commentateur Rod Hundley le rassure, ils ne crient pas « Boo », ils se demandent simplement « Who ? »[2],[4]. Le joueur est lui aussi surpris, il s'est renseigné sur la possibilité d'aller jouer en Europe pour y poursuivre sa carrière, ne pensant pas avoir sa chance en NBA[5].

Persuadé de ne pas faire une longue carrière dans la NBA, Stockton économise ses premières paies[6]. Meneur remplaçant derrière un très bon joueur de la ligue, Rickey Green, All-Star en 1984, Stockton apprend. Rejoint l'année suivante par Karl Malone, Stockton progresse chaque année et gagne du temps de jeu. Après avoir partagé les minutes sur le terrain avec Rickey Green, il prend sa place de titulaire et explose lors de sa quatrième saison en NBA sous la houlette du nouvel entraîneur principal Jerry Sloan.

Passeur vedette du Jazz (1987-1992)

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John Stockton avec le maillot du Jazz de l'Utah en 1989.

Lors de la saison NBA 1987-1988, il devient le nouveau patron de l'équipe avec Karl Malone, dirigé par leur nouvel entraîneur Jerry Sloan. Celui-ci, devant l'intelligence de jeu de Stockton, lui laisse une grande liberté. En effet, Stockton n'est pas qu'un excellent passeur, il est également un marqueur avisé comme le prouve son classement de 4e au pourcentage de réussite au tir, ce qui est inhabituel pour un meneur. De plus, sa complicité avec Karl Malone est impressionnante : leur jeu est la parfaite application du pick and roll. Il participe également à son premier All Star Game en compagnie de celui-ci.

De la Dream Team aux records (1992-1996)

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En 1992, il participe aux Jeux olympiques de Barcelone avec la Dream Team originelle, celle des Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird, avec son compère Karl Malone prenant la place d'Isiah Thomas. Il continue d'être présent au All Star Game la saison suivante où il est nommé co-MVP avec Karl Malone du All-Star Game 1993 à Salt Lake City.

En 1995, il dépasse Magic Johnson et devient le meilleur passeur de l'histoire. Puis en 1996, il devient le plus grand intercepteur de l’histoire de la ligue. À la fin de cette saison 1995-1996, il participe à nouveau aux Jeux olympiques d'Atlanta.

Double finaliste NBA (1997-1998)

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En 1997, la paire qu'il forme avec Karl Malone atteint son summum. Malone est désigné meilleur joueur de la saison, une récompense qu'il n'aurait jamais eue sans Stockton selon Charles Barkley[7]. En finale de conférence, face aux Rockets de Houston, Stockton livre une prestation historique (25 points, 13 passes décisives) en marquant les neuf derniers points d'un match 6 décisif pour le Jazz, dont un tir à trois points dans la dernière seconde de la partie pour envoyer le Jazz en finales NBA[7],[8].

Les finales face aux champions sortants, les Bulls de Chicago, mettent en lumière les performances du timide Stockton. Dans les dernières minutes de la quatrième rencontre de la série, le meneur du Jazz marque un tir à trois points en fin de rencontre, vole un ballon à Michael Jordan, inscrit plusieurs lancers francs importants avant de délivrer une sublime longue passe vers Karl Malone pour sceller le succès de son équipe[9].

La saison suivante, Stockton et Malone s'inclinent à nouveau en finale face aux Bulls. Ils ont laissé filer leur dernière chance d'être champions NBA avec le Jazz.

Il décide d'arrêter sa carrière en juin 2003 avec des lignes statistiques impressionnantes : 19 713 points, 15 806 passes décisives (record NBA) et 3 265 interceptions (Record NBA), soit des moyennes de 13,1 points et 10,5 passes par match. Il détient également les records NBA du plus grand nombre de saisons et de matchs joués avec la même équipe. Fait exceptionnel pour un joueur professionnel All-Star, il aura joué l'ensemble de sa carrière pro dans la même équipe. Cette fidélité lui a permis de se construire une popularité remarquable auprès de la population de l'Utah. Incroyablement résistant, sur les 19 saisons que Stockton passe en NBA, il en réalise 17 sans manquer un seul match, ne manquant que 4 matchs en 1989-90 et 18 en 1997-98 à cause d'une blessure au genou. Joueur très physique malgré son gabarit de monsieur tout le monde, Stockton a acquis la réputation de joueur le plus vicieux auprès de certains joueurs, souvent eux-mêmes coutumiers du fait.

Le , il entre au Basketball Hall of Fame de la NBA, le Panthéon du basket nord-américain, qui rassemble toutes les plus grandes personnalités de l'histoire de la NBA. Il en devient membre en même temps que Michael Jordan et David Robinson, ses coéquipiers de la Dream Team.

Famille

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Il est le père des joueurs de basket-ball Michael Stockton (1,85 m, né en 1989)[10] et David Stockton (1,80 m, né en 1991).

Palmarès

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En sélection nationale

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En franchise

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Distinctions personnelles

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Statistiques NBA

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Légende :

Leader de la ligue

gras = ses meilleures performances

Saison régulière

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Statistiques en saison régulière de John Stockton[11] :

SaisonÉquipeMJMCMin%T%3PTS%LFREBPADSTLBLKPts
1984-1985Utah82518,247,118,273,61,35,11,30,15,6
1985-1986Utah823823,648,913,383,92,27,41,90,17,7
1986-1987Utah82222,749,917,978,21,88,22,20,27,9
1987-1988Utah827934,757,435,884,02,913,83,00,214,7
1988-1989Utah828238,753,824,286,33,013,63,20,217,1
1989-1990Utah787837,451,441,681,92,614,52,70,217,2
1990-1991Utah828237,850,734,583,62,914,22,90,217,2
1991-1992Utah828236,648,240,784,23,313,73,00,315,8
1992-1993Utah828234,948,638,579,82,912,02,40,315,1
1993-1994Utah828236,252,832,280,53,112,62,40,315,1
1994-1995Utah828235,054,244,980,43,112,32,40,314,7
1995-1996Utah828235,553,842,283,02,811,21,70,214,7
1996-1997Utah828235,354,842,284,62,810,52,00,214,4
1997-1998Utah646429,052,842,982,72,68,51,40,212,0
1998-1999Utah505028,248,832,081,12,97,51,60,311,1
1999-2000Utah828229,750,135,586,02,68,61,70,212,1
2000-2001Utah828229,250,446,281,72,88,71,60,311,5
2001-2002Utah828231,351,732,185,73,28,21,90,313,4
2002-2003Utah828227,748,336,382,62,57,71,70,210,8
Carrière1504130031,851,538,482,62,710,52,20,213,1
All-Star Game10519,753,033,366,71,77,11,60,18,1

Note : La saison 1998-1999 a été réduite à 50 matchs en raison d'un lock out.

Playoffs

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Statistiques en playoffs de John Stockton[11] :

SaisonÉquipeMJMCMin%T%3PTS%LFREBPADSTLBLKPts
1985Utah10018,646,70,074,32,84,31,10,26,8
1986Utah4018,352,9100,088,91,53,51,30,06,8
1987Utah5231,462,180,072,92,28,03,00,210,0
1988Utah111143,550,728,682,44,114,83,40,319,5
1989Utah3346,350,875,090,53,313,73,71,727,3
1990Utah5538,842,007,780,03,215,01,20,015,0
1991Utah9941,453,740,784,14,713,82,20,218,2
1992Utah161638,942,331,083,32,913,62,10,314,8
1993Utah5538,645,138,583,32,411,02,40,013,2
1994Utah161637,345,616,781,03,39,81,70,514,4
1995Utah5538,645,940,076,53,410,21,40,217,8
1996Utah181837,744,628,981,43,210,81,60,411,1
1997Utah202037,052,138,085,63,99,61,70,316,1
1998Utah202029,849,434,671,83,07,81,60,211,1
1999Utah111132,040,033,373,93,38,41,60,111,1
2000Utah101035,046,138,976,73,010,31,30,211,2
2001Utah5537,245,900,071,45,611,42,00,69,8
2002Utah4435,345,028,692,34,010,02,80,312,5
2003Utah5529,846,200,0100,03,25,21,60,211,2
Carrière18216535,247,332,681,03,310,11,90,313,4

Records sur une rencontre en NBA

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Les records personnels de John Stockton en NBA sont les suivants[12] :

Record de la franchise
Type de statistiqueSaison régulièrePlayoffs
RecordAdversaireDateRecordAdversaireDate
Points34@ Kings de Sacramento34@ Warriors de Golden State
Paniers marqués14@ Kings de Sacramento13@ Warriors de Golden State
Paniers tentés222 fois21Warriors de Golden State
Paniers à 3 points réussis53 fois37 fois
Paniers à 3 points tentés8@ Nuggets de Denver8Trail Blazers de Portland
Lancers francs réussis152 fois16@ Trail Blazers de Portland
Lancers francs tentés163 fois19@ Trail Blazers de Portland
Rebonds offensifs5Spurs de San Antonio38 fois
Rebonds défensifs8Lakers de Los Angeles9@ Mavericks de Dallas
Rebonds totaux95 fois11@ Mavericks de Dallas
Passes décisives28Spurs de San Antonio24@ Lakers de Los Angeles
Interceptions9Rockets de Houston62 fois
Contres34 fois32 fois
Balles perdues10@ Bucks de Milwaukee76 fois
Minutes jouées532 fois49Nuggets de Denver

Notes et références

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  1. (en) Dale Goodwin, « Stockton to enroll at Gonzaga », The Spokesman-Review,‎ , p. 23 (lire en ligne).
  2. a b c d e et f (en) Jack McCallum, « Not A Passing Fancy : Utah's Surprising John Stockton is the NBA assist leader, and he can score and play plenty of solid defense, too », Sports Illustrated, vol. 68, no 17,‎ , p. 72-79 (lire en ligne).
  3. (en) Adam Augustyn, « John Stockton », sur britannica.com (consulté le ).
  4. (en) NBA, « John Stockton: The suprise of the 1984 NBA Draft » [vidéo], Youtube, (consulté le ).
  5. (en)[vidéo] The 1984 Draft, documentaire de 69 minutes produit par la NBA, 2014.
  6. (en) John Blanchette, « Stockton, Sloan formed lasting relationship », The Spokesman-Review, (consulté le ).
  7. a et b (en) Tom Friend, « Stockton Sends Jazz to Finals At Last Second », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  8. (en) NBA, « John Stockton Game Winner in 1997 Conference Finals » [vidéo], Youtube, (consulté le ).
  9. (en) Phil Taylor, « Pass Master : John Stockon's court savvy helped the never-say-die Jazz fight its way back into the NBA Finals », Sports Illustrated, vol. 86, no 24,‎ , p. 42-49 (lire en ligne).
  10. Dimitri Voiturin, « Michael Stockton officiellement à l’Élan béarnais : « Il sait faire briller ses coéquipiers » », bebasket,‎ (lire en ligne)
  11. a et b (en) « statistiques NBA », sur NBA.com, (consulté le )
  12. (en) « John Stockton Career Bests », sur basketball.realgm.com

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • (en) Roland Lazenby, Stockton to Malone : The Rise of the Utah Jazz, Rowman & Littlefield, , 94 p. (ISBN 9781886110434)
  • (en) Michael C. Lewis, To the Brink : Stockton, Malone, and the Utah Jazz's Climb to the Edge of Glory, Simon & Schuster, , 286 p. (ISBN 9780684856865)
  • (en) John Stockton et Kerry L. Pickett, Assisted : An Autobiography, Shadow Mountain, , 349 p. (ISBN 9781609075705)

Articles connexes

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Liens externes

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