Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon

aristocrate française

Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon (1728-1774), dite « mademoiselle de Ruffec », est la petite-fille du mémorialiste Saint-Simon. En 1749, elle devient comtesse de Valentinois par son mariage avec Charles-Maurice Goyon de Matignon, comte de Valentinois. En 1754, elle devient comtesse de Rasse et grande d'Espagne par la mort de son oncle Jean-Armand de Rouvroy de Saint-Simon.

Marie-Christine de Rouvroy
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Conjoint
Charles-Maurice de Monaco (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Famille

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Née le , Marie-Christine-Chrétienne[1] est la petite-fille du mémorialiste Louis de Rouvroy (1675-1755), duc de Saint-Simon. Elle est la fille du fils aîné de celui-ci, Jacques-Louis de Rouvroy (1698-1746), duc de Saint-Simon par donation entre vifs, dit « duc de Ruffec »[2], et de son épouse Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont (1707-1755)[3]. Jacques-Louis meurt en 1746. Son frère Jean-Armand (1699-1754), comte de Rasse, grand d'Espagne[4], devient duc de Saint-Simon. Son père étant toujours vivant, Jean-Armand est appelé à son tour « duc de Ruffec »[3].

Mariage

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La comtesse de Valentinois, par Carmontelle.

Le , en la chapelle de l’hôtel Saint-Simon à Paris (avec approbation du roi Louis XV, en date du ), Marie-Christine épouse Charles-Maurice Goyon de Matignon, dit « le chevalier de Monaco », comte de Valentinois[1], issu de la famille Grimaldi par sa mère, frère du prince souverain Honoré III de Monaco[5]. Jacques, duc de Valentinois, beau-père de Marie-Christine, lui fait donation de l'hôtel de Valentinois, à Passy[6],[7].

Grande d'Espagne

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En 1752, son oncle Jean-Armand fait de Marie-Christine sa légataire universelle[5]. Il meurt en 1754. Marie-Christine devient comtesse de Rasse et grande d'Espagne de la première classe. Dans la maison de Saint-Simon, en effet, la grandesse passe aux femmes, à défaut d'hommes[1]. Quelques années plus tôt, dans ses Mémoires, le grand-père de Marie-Christine a évoqué des grandesses qui se substituent, « en quelques maisons ou occasions peu communes, de l'oncle paternel à la nièce[8] ». Charles-Maurice devient grand d’Espagne de la première classe, jure uxoris[9]. Depuis 1701, les grands d'Espagne ont en France « le rang, les honneurs, le traitement et les distinctions des ducs[10] ». Le , en tant que grande d'Espagne, la comtesse a l'honneur de saluer Louis XV et la reine Marie. Elle a droit au tabouret[1]. En 1755, à la mort de son grand-père le mémorialiste, elle hérite du château de la Ferté-Vidame[11].

Le , elle est nommée dame de compagnie de Mesdames[3]. En décembre, elle vend sa terre de Ruffec à Charles-François de Broglie[12]. Le , elle vend son château de la Ferté-Vidame au financier Jean-Joseph de Laborde[13].

Le comte et la comtesse de Valentinois n'ont pas d'enfant. Ils se séparent en 1766. En 1770, Marie-Christine est nommée dame d’atours de la comtesse de Provence, puis en 1772 dame d'honneur. Elle meurt à Paris[5], le [14], léguant l'hôtel de Valentinois à son cousin, le comte Jacques de Stainville[7].

Notes et références

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  1. a b c et d François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Schlesinger, 1866, t. IX, col. 595.
  2. Georges Poisson, Monsieur de Saint-Simon, Paris, Fayard-Mazarine, 1987, p. 379-381.
  3. a b et c François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Jacques Badier, op. cit., 1872, t. XVII, col. 855.
  4. Louis de Rouvroy de Saint-Simon, le mémorialiste, est fait grand d'Espagne de la première classe par Philippe V le , « et mon second fils [Jean-Armand] conjointement avec moi pour en jouir tous les deux ensemble et en même temps ». Le même jour, son fils aîné Jacques-Louis, le père de Marie-Christine, a la Toison d'or. Mémoires de Louis de Saint-Simon, Paris, Bonnot, 1966 et 1967, t. III, p. 260 ; t. XVIII, p. 406.
  5. a b et c (it) Antoine de Levignac, « Marie-Christine-Chrétienne de Rouvroy de Saint-Simon », sur ladyreading.forumfree.it, 16 avril 2010 (consulté le 26 septembre 2016).
  6. Jacques Hillairet, « Rue Raynouard », Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Minuit, 1963, t. II (« L-Z »), p. 324.
  7. a et b Miriam Simon, « Vue de l'hôtel de Valentinois, côté jardin », sur carnavalet.paris.fr (consulté le 21 octobre 2019).
  8. Mémoires de Louis de Saint-Simon, op. cit., t. III, p. 247. — Saint-Simon, Mémoires, « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1983, t. II, p. 75. — Les Mémoires ont été écrits de 1739 à 1749.
  9. Jean-Fred Tourtchine, Le Royaume de Bavière, III : la principauté de Monaco, coll. « Les Manuscrits du Cedre. Dictionnaire historique et généalogique », Cedre (Cercle d'études des dynasties royales européennes), avril 2002.
  10. Mémoires de Louis de Saint-Simon, op. cit., t. III, p. 155.
  11. « À la découverte des vestiges du château de La Ferté-Vidame », sur eurelien.fr, 20 avril 2015 (consulté le 11 janvier 2016).
  12. « Les forges d'Aizie », sur gastronomeruffec.wifeo.com (consulté le 26 décembre 2016). — « Le marquisat de Ruffec », sur pioussay.wifeo.com (consulté le 26 septembre 2016). — Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Châteauneuf-sur-Charente, chez l'auteur, 1914-1923, t. III, p. 310 et 311. Reprod. en fac-similé, Péronnas, La Tour Gile, 1996.
  13. François Formel, « Présence des Saint-Simon à la Ferté-Vidame (1635-1764), sur saint-simon-la-ferte-vidame.fr, Bulletin municipal de La Ferté-Vidame, 1982, p. 9 et 10.
  14. « Marie Christine de Rouvroy de Saint Simon », sur geni.com, 12 janvier 2015 (consulté le 25 septembre 2016).

Article connexe

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